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Les enfants de là-bas

 

Les enfants de là-bas
Ecrivent avec leurs doigts
Le chant d’un grand amour
Qu’ils ne connaîtront pas

 

Les enfants de là-bas
Ecrivent avec leur cœur
Tous les noms de la mort
Qui frémit sous leurs pas.

 

Les enfants de là-bas
Ont tout au fond des yeux
Le feu d’un grand soleil
La flamme de leur père.

 

Et glisse sur leur peau
Comme onde très douce
Comme gouttes de pluie
Le parfum de leur mère.

 

Si tu vas par le monde
Conquérir les montagnes
Et boire à d’autres sources

 

Oublier les frontières
Effacer de caresses
Les larmes de ton cœur

 

Il reste au fond de toi
Endormi mais voilà,
Un enfant de là-bas.

 

 

Yolande Mathey décembre 1989.

Et si…

 

 

Et si cette nuit-là, il pleuvait mille lunes,
Mille parfums oubliés,
Mille espoirs évanouis ?

 

Lorsque tu seras seul, loin de tout, loin des hommes,
Perdu sans amour ni haine, endormi dans ton cœur,

 

Si alors, doucement, tu vois pleurer les anges
Et s’envoler en neige les duvets de leurs ailes,

 

Tu sauras que l’amour s’est éteint à jamais,
Que pour une seconde, aucun cœur n’a frémit,
Tu verras que l’espoir a perdu la bataille

Et ton désespoir remplira cette nuit.

 

Ô mon cœur !  prends courage, pour la vie, pour les hommes,
Et vas graver l’amour sur la voie des étoiles
Pour que l’éternité se réchauffe de tendresse
Et pour que l’infini lui conserve l’espoir.

 

Yolande Mathey novembre 1989

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